1906. Une chambre éclairée par une lanterne… Une jeune femme à sa table de travail écrit. Elle note ses récentes découvertes scientifiques sur le cerveau humain. Etudiante en psychiatrie, elle cherche à comprendre sa jeune patiente démente. Son professeur arrive, la bouscule, l’humilie et lui jette au visage « Dracula », un roman écrit 50 ans auparavant, et qui semble-t-il, va la guider dans son travail.
Madeleine doute…Mais elle plonge dans ce roman. Elle y plonge tant qu’elle se passionne ! Là aussi il est question d’aliénés, d’asile et de pathologies incompréhensibles au cœur d’un siècle où le fantastique fait la part belle aux désirs des femmes. Et si tout était là, sous ses yeux, dans ce livre dont elle ne sortira pas indemne…
Dracula…
Il fait nuit…Un homme arrive dans un château de Roumanie. Un lieu sombre et fascinant. Dehors il neige et le froid force notre voyageur à pousser la porte de ce château. Un homme l’accueille…Il est comte et semble avoir l’allure d’un vieil homme fatigué. Mais ses yeux sont perçants. Jonathan le nouveau venu perçoit immédiatement que le comte cache un secret. Il devine qu’il n’est pas un simple visiteur mais un prisonnier à présent. La porte du château se referme sur Jonathan et sa vie changera pour toujours.
Deux histoires croisées, deux narrations parallèles qui se servent l’une et l’autre. A l’image du plateau coupé en deux. A l’image de cette fenêtre qui devient écran et où l’image et le jeu se mélangent. Deux univers, pour mettre en avant deux histoires : Celle de Madeleine Pelletier, première femme diplômée de psychiatrie en France et qui sera pionnière du mouvement féministe des médecins, et Dracula, le chef d’œuvre de Bram Stoker, où le fantastique rejoint le réel, où la place des femmes est mise en question. Et si le fantastique permettait de démontrer les rouages pernicieux d’une société.